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Google visé par une plainte de 32 médias, qui dénoncent sa position dominante sur le marché de la publicité

Une coalition de trente-deux médias internationaux, dont le groupe allemand Axel Springer, a déposé mercredi 28 février une plainte commune aux Pays-Bas contre Alphabet, la maison mère de Google. Composée de titres de dix-sept pays, dont l’Autriche, la Belgique, la Bulgarie, la République tchèque, le Danemark, les Pays-Bas, l’Espagne et la Pologne, la coalition reproche à l’entreprise américaine d’abuser de sa position dominante sur le marché publicitaire en ligne. Elle demande 2,3 milliards de dollars (2,1 milliards d’euros) de dommages et intérêts.
« Les entreprises médiatiques impliquées ont encouru des pertes à cause d’un marché moins compétitif, qui est la résultante directe du mauvais comportement de Google », déclarent dans un communiqué leurs avocats, des cabinets Geradin Partners et Stek. « Si Google n’avait pas abusé de sa position dominante, les entreprises médiatiques auraient perçu grâce à la publicité des revenus significativement supérieurs et auraient payé moins cher pour ses services publicitaires, ajoutent-ils. Et, avant tout, ces fonds auraient pu être réinvestis pour renforcer le paysage médiatique européen. »
Un porte-parole de Google a fait savoir que son entreprise s’opposait à cette plainte, qu’il qualifie de « spéculative et opportuniste ». « Google travaille de manière constructive avec des éditeurs à travers toute l’Europe. [Nos outils publicitaires] s’adaptent et évoluent en partenariat avec ces mêmes éditeurs », a-t-il ajouté, cité par l’agence Reuters.
En juin 2021, Google a déjà été sanctionné en France d’une amende de 220 millions d’euros par l’Autorité de la concurrence, pour un motif similaire. Depuis juin 2021 également, le groupe de Mountain View fait aussi l’objet d’une enquête de la Commission européenne pour abus de position de dominante. Si, à l’issue de la procédure, Bruxelles conclut qu’il existe des preuves suffisantes de l’existence d’une infraction, elle peut infliger une amende pouvant atteindre jusqu’à 10 % du chiffre d’affaires annuel mondial. Google a déjà versé 8 milliards d’euros d’amendes dans l’Union européenne (UE) pour diverses pratiques anticoncurrentielles.
Connu pour son moteur de recherche, le géant des technologies exploite également la plate-forme de diffusion de vidéos en ligne YouTube et le système d’exploitation pour téléphones mobiles Android. La principale source de revenus de l’entreprise est la publicité en ligne. Le groupe vend de l’espace publicitaire sur ses propres sites Web et applications, et sert d’intermédiaire entre les annonceurs qui souhaitent placer leurs publicités en ligne et des sites Web ou d’autres applications. Les services fournis par Google comprennent les outils numériques pour gérer les espaces publicitaires, les outils pour gérer les campagnes automatisées et des bourses d’annonces pour l’achat et la vente d’espaces.
Le Monde avec Reuters
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